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PRIX / ARTICLES LE PAYS HANTÉ |
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PRIX Lanza de Siona Amaru Prize 2001 - IV Festival de la Serpiente, Ecuador Honorable Mention - Alucine 2002, IV Toronto Latino Film and Video Festival Award of Merit 2002 - Latin American Studies Association
VOIR, 24 au 30 janvier 2002, Montréal LE DEVOIR, le mardi 19 février 2002 THE GAZETTE, Wednesday January 30, 2002 LA JORNADA, miercoles 3 de octubre 2001 * * *
VOIR, 24 au 30 janvier 2002, Montréal LE PAYS HANTÉ CONTRE L'OUBLI Entre 1962 et 1996, plus de 200 000 personnes, majoritairement des Mayas, ont été tuées ou portées disparues au Guatemala. Parmi les 669 massacres recensés, 626 sont imputables à l'État (soutenu par les États-Unis). Les responsables sont encore en liberté et même au pouvoir... Devant ce génocide et cette injustice dramatique, certains réclament le droit de savoir, le droit à la vérité, et le besoin de faire le deuil. Dans un documentaire sensible, Le Pays hanté , de la réalisatrice montréalaise Mary Ellen Davis ( Le Songe du diable, Tierra Madre ), on découvre deux hommes qui veulent parler: Mateo Pablo, guatémaltèque et maya, dont la femme, les enfants et la famille ont été massacrés en juillet 1982 dans le hameau de Petanac, et qui vit avec sa nouvelle famille à Montréal, est retourné assister à l'exhumation des victimes. Avec lui, le photographe Daniel Hernandez-Salazar vient faire oeuvre d'artiste, prenant des clichés des survivants. Il est l'auteur de photos militantes et splendides, des anges avec des ailes en os, témoins muets de l'horreur, contre l'oubli de ce génocide. Une jeune Québécoise, Sarah Baillargeon, membre du Projet Accompagnement Québec-Guatemala, participe aussi à l'expédition, faisant acte de soutien. Beaucoup de silence accompagne ce documentaire, en accord avec ces hauts plateaux au-dessus des nuages, sur ce terrain verdoyant où, il y a quelques années encore, était perché un petit village. Les archéologues fouillent, nettoient les ossements et, sans sensiblerie, accumulent les preuves de torture et de mort violente. Les scènes sont terribles et rythment avec sobriété le processus de deuil. À voir pour apprendre, jusqu'au 31 janvier au cinéma Ex-Centris. Les photos du tournage de Daniel Hernandez-Salazar sont parallèlement présentées au Café Rico, rue Rachel. (J. R.) * * * Haut / top
Repérage - Denis Côté Il a bien failli nous passer entre les doigts, mais il n'est vraiment pas trop tard pour vous rappeler d'aller jeter un oeil au documentaire de la Montréalaise Mary Ellen Davis, Le pays hanté . Pour mater d'hypothétiques révoltes civiles, entre 1978 et 1984, près de 600 massacres furent commis par les dictatures de droite au Guatemala, soutenues par les Américains. Avec une grande soif de justice et un souci de reconstituer la mémoire historique de ce petit pays, un petit groupe - dont un photographe et un survivant maya - s'est rendu sur place pour redonner aux morts des sépultures dignes. Le périple est douloureux et nécessaire. De ces documents essentiels à la compréhension de notre monde. A l'ExCentris. * * * Haut / top
LE DEVOIR Le mardi 19 février 2002 - CULTURE - CINÉMA La vie en marge des charniers Ex-Centris présente un documentaire troublant sur les horreurs commises au Guatemala LE PAYS HANTÉ Réal.: Mary Ellen Davis. Documentaire. Canada-Guatemala. Au Cinéma Ex-Centris jusqu'au 28 février. Odile Trembly, Le Devoir Un documentaire troublant et tragique vient réveiller les cadavres. Ceux de paysans assassinés au Guatemala par une armée qui craignait une insurrection, laissés dans un charnier sans sépulture, puis niés par les autorités politiques lesquelles ont balayé le souvenir même de ces massacres. Le Pays hanté a été tourné lors des exhumations des victimes du massacre de juillet 1982. Des dents, un fémur, un foetus calcinés surgissent des décombres. Et les restes humains témoignent de la torture, de l'exécution sommaire. 200 000 personnes furent assassinées entre 1960 et 1996, en toute impunité d'Etat et avec l'aide des Etats-Unis. Les archéologues sont devant les ossements, mais aussi les survivants, ceux qui se sont réfugiés dans les grottes et sur les collines, mais ont perdu toute leur famille: pères, mères, frères, soeurs, épouses, enfants, mais qui se souviennent. Le deuil est en eux, comme le souvenir de leur exode. Entre ces survivants qui témoignent parfois d'un ton presque atone, anesthésiés par les chocs subis, et un artiste-photographe du pays, Daniel Hernandez-Salazar, qui réalise d'étranges montages avec les ossements, les crânes, Le Pays hanté roule entre l'horreur et sa représentation symbolique. Le malaise naît davantage au spectacle du travail de cet artiste voyeur, qui se veut témoin accusateur, mais se laisse aussi fasciner, semble-t-il, par la morbidité. Quand les survivants évoquent l'arrivée des soldats et l'exécution collective des villageois, leur rapport au drame est authentique et plus bouleversant. Quant au témoignage de l'accompagnatrice québécoise, qui avoue son impuissance à partager ces drames de l'intérieur mais ne peut apporter qu'une présence, il sonne juste aussi. Le film plonge dans les mémoires écorchées et traque la vie qui continue à battre en marge de ces charniers. D'ailleurs les morts y trouvent devant la caméra une sépulture, des tombes de bois rose avec leurs noms dessus. Ce documentaire multiplie aussi habilement les types de témoignages, chechant à saisir l'impact de ces massacres, en amont, en aval, traquant les paysages magnifiques de montagnes et de brouillard qui contrastent avec le drame, sans apporter de réponses pourtant: juste des questions, lancinantes, juste un refus de l'amnésie. On plonge dans Le Pays hanté porté par le devoir du souvenir. (Le film plonge dans les mémoires écorchées) * * * Haut / top
Massacre de Petanac A l'occasion du 20e anniversaire de la tragédie de Petanac, les militants du réseau de solidarité avec le Guatemala et quelques membres de la communauté latino-américaine de Montréal ont tenu hier une émouvante cérémonie à la mémoire des victimes au jardin des Premières Nations du Jardin botanique de Montréal. Les Guatémaltèques se souviennent KARINE FORTIN LE DEVOIR Le 14 juillet 1982, un bataillon de l'armée guatémaltèque faisait irruption dans le hameau maya de Petanac, incendiait les maisons et massacrait 78 de ses 92 habitants. Vingt ans plus tard, en dépit de preuves accablantes contre les anciens dirigeants du pays, cette tuerie demeure impunie. A l'occasion du 20e anniversaire de la tragédie, les militants du réseau de solidarité avec le Guatemala et quelques membres de la communauté latino-américaine de Montréal ont tenu hier une émouvante cérémonie à la mémoire des victimes au jardin des Premières Nations du Jardin botanique de Montréal. Entourant l'un des rares survivants de Petanac, Mateo Pablo, ils ont demandé que justice soit faite, pour que les victimes de la guerre civile qui a ravagé le petit pays d'Amérique latine pendant plus de 30 ans reposent enfin en paix. Mateo Pablo a perdu sa femme, ses enfants, ses parents et tous ses amis à Petanac. Après 14 ans dans les camps de réfugiés du Chiapas, au Mexique, il a entrepris de refaire sa vie à Montréal. Mais il se bat sans relâche pour que le monde n'oublie pas. Son histoire a fait l'objet d'un documentaire, Le Pays hanté , diffusé par ExCentris en janvier dernier. Et hier, il a tenu à emmener son fils Miguel, 4 ans, à la vigile. En 1999, des fouilles menées par une équipe d'experts-légistes ont permis de confirmer son témoignage et celui d'une poignée d'autres survivants qui faisaient état de raids sanguinaires en territoire maya, dans la région des hauts-plateaux du nord du pays. Selon la Commission pour l'éclaircissement historique (C.E.H.) du Guatemala, l'Etat serait responsable de plus de 90 % des violations des droits humains commis pendant le conflit. Mais en dépit de preuves accablantes, les anciens dirigeants du pays sont toujours en liberté et poursuivent leur carrière en toute impunité. Chef du régime militaire au moment du massacre de Petanac, le général Efrain Rios Montt, est ainsi devenu chef du Congrès du Guatemala lors des dernières élections. L'an dernier, Mateo Pablo a porté plainte contre lui et d'autres anciens dirigeants, au nom de onze communautés durement éprouvées par le conflit. En raison des délais et des coûts prohibitifs qui y sont associés, la bataille judiciaire qui s'engage pourrait être aussi longue et éprouvante que la guerre elle-même. * * * Haut / top
On the right to remember: the Petanac massacre Paul Knox - Worldbeat The famous "four freedoms" laid out by Franklin Roosevelt were freedom of speech and religion, freedom from want and fear. You could come up with many more. My candidate for top of the list is freedom of memory. Most Canadians are lucky enough to enjoy extensive access to their own history, with relatively few restrictions. ln far too much of the world, the past is imprisoned by those it threatens. Efforts to recapture the history of war, abuse and injustice are met with denial, indifference, scorn or outright terror. Yet there are people, often survivors of atrocities, who insist on the right to remember, and make it their life's business to inscribe in our collective memory inconvenient facts and deeds. Such a man is Mateo Pablo, who was born in the village of Petanac, in the highlands of Guatemala, and who now lives in Montreal. He was present on July 14, 1982, when govemment soldiers stormed into the village, rounded up the inhabitants and massacred most of them, including women and children who died when houses were burned with grenades. He hid in the surrounding hills as the slaughter proceeded; his wife and two children were among those killed. At the time, the Guatemalan army was battling leftist guerrillas in the highlands, and its tactics included a ruthless terror campaign against the Maya Indians living there. Highland dwellers were massacred; many were forced to flee their villages. Thousands, including Mr. Pablo, fled to Mexico as refugees. The civil war, which ended in 1996 after 36 years, claimed at least 200,000 lives. Mr. Pablo, a 43-year-old Chuj Maya lndian, came to Canada in 1996 after spending 14 years in Mexico. He tells his story in Haunted Land , a low-key documentary completed on a shoestring budget last year by Montreal filmmaker Mary Ellen Davis that has been shown recently in several Canadian cities. As he says to her: "It is a truth which we must clarify and reconstruct, this part of history." In a world drenched with factoids, documentary filmmakers keep the torch of history burning. Haunted Land is a fIlm about memory and justice. The recollections of Mr. Pablo and other Petanac survivaIs, delivered in incongruously measured tones, are woven with two other stories. One is the exhumation of the victims - 38 adults and 38 children, according to the forensic anthropologists. (One witness, aImost emotionless, recognizes his father's green trousers lying beside what presumably is his skeleton.) The other is that of Guatemalan photographer Daniel Hernandez Salazar and the way he uses the riveting image of a war victim's shoulder blades, as white wings of an angel. As with other Central American republics torn apart by war during the 1980s, peace has not brought prosperity to Guatemala. The worst drought in a decade has led to more than 125 deaths of children, from malnutrition, and President Alfonso Portillo is accused of siphoning public funds into offshore bank accounts. When the Petanac massacre occurred, a general named Efrain Rios Montt was president of Guatemala; he had seized power in a coup some months before. Mr. Rios Montt now leads the government faction in the country's congress, and is said to be the real power behind Mr. Portillo. I asked Mr. Pablo by telephone how he' felt about the massacre nearly two decades later. "Those responsible are free and happy, and they're still jerking the population around," he said. "So the only thing I want is justice - so that some day these criminals can be tried."
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Montreal, Wednesday January 30, 2002 ARTS Ghosts of Guatemala sought in Haunted Land John Griffin - Gazette Film Critic It is no state secret that the CentraI American country of Guatemala was ravaged by civil war and institutionalized murder for much of the second half of the 2Oth century. But it wasn't for lack of effort. Awahrd-winning Montreal fIlm-maker Mary Ellen Davis's Haunted , Land/Le Pays Hanté is an unforgettable feature documentary about Just one of hundreds of massacres that took place in that forgotten country, the vast majority of them directed against poor indigenous Mayan communities. (More than 200.000 souls were lost during the 36-year conflict, which officially ended in 1996.) The year was 1982; the place a remote village called Petanac, in the highlands. On July 14, Guatemalan security forces killed most of the men, women and children, burned the place to the ground and moved on. Davis's film is dedicated to their memory, and to those who survived to tell this tale. The prime mover here is Mateo Pablo, a villager who lost his wife, a newborn, his 2-year old daughter and relatives. He fled to Chiapas, in southern Mexico, and eventually found his way to Montreal with his second family. Haunted Land/Le Pays Hanté is about his return to Petanac to unearth bones and bury ghosts. He is accompanied by Guatemalan artist and photographer Daniel Hernandez-Salazar, whose beautiful still photos speak too many words; by forensic archaeologist Gabriela Santos; by Sarah Baillargeon, a member of Project Accompaniment Quebec-Guatemala; by Davis's watchful cameras; and by other survivors who gather at the cloud-laced location to bear witness and seek justice. Haunted Land/Le Pays Hanté screens tonight at 7 in its multilingual version with English subtitles in Room 26 of the Stephen Leacock Building at McGill University, 855 Sherbrooke Ave. It also screens tonight and tomorrow with French subtitles at 5:10 and 9:15 p.m. at Ex-Centris, 3536 St. Laurent Blvd. - John Griffin's jgriffin (a) thegazette.southam.ca * * * Haut / top
Reeling A haunting movie by MATTHEW HAYS Mary Ellen Davis deserves kudos for her latest film, Haunted Land . It's an unforgettable documentary on the horrific genocide that occurred from the '60s through the '90s in Guatemala. This is an incredibly powerful film, a story told through the eyes of Mateo Pablo, a Maya native who survived a particularly horrid massacre in '82. He returns to the mass grave where the bodies are exhumed; among the victims are his wife and children. It's a thought-provoking film and a highly topical one, especially given the current handwringing about American Foreign policy. The Guatemalan government that carried out these atrocities was backed by -surprise!- Uncle Sam. Haunted Land is currently screening at the Ex-Centris in Spanish with French subtitles. The English subtitled version screens this Friday, Jan. 25 at Concordia's Hall Building at 7:30 p.m. and on Wednesday, Jan. 30 at 7 p.m. at McGiII's Stephen Leacock Building. All those interested in social-issue documentary filmmaking should attend. * * * Haut / top
La Jornada, miercoles 3 de octubre 2001 La palabra desenterrada relata las matanzas de guatemaltecos a manos de los militares Menchu lIama a respaldar la verdad de un pueblo victima de genocidio - Sobrevivientes y médicos forenses protagonizan el documentaI de Mary Ellen Davis - "Nuestros muertos valen 10 mismo que todos los muertos por terrorismo", dice la premio Nobel ERICKA MONTANO-GARFIAS
El genocidio en Guatemala "demuestra que el terrorismo no viene de uno y otro grupo, viene de grupos diversos incluyendo el Estado", afirmo la premio Nobel de la Paz Rigoberta Menchu Tum, al finalizar la presentacion deI documentaI La palabra desenterrada , de la directora canadiense Mary Ellen Davis, el lunes en la Cineteca Nacional. Este tipo de peliculas, en las cuales los protagonistas principales son los sobrevivientes de las matanzas y los médicos forenses que trabajan en las exhumaciones, sirven "para dar respaldo a la verdad de un pueblo que es victima deI genocidio y estimular la verdad de los sobrevivientes". La palabra desenterrada "es un inicio de ilustracion de 10 que jamas lograremos ilustrar: el horror que se vivio en Guatemala", declaro a La Jornada la activista por los derechos humanos. Persistente impunidad Filmada en formato digital, la pelicula documenta la matanza de mujeres, ninos y hombres de la comunidad de Petanac, a nueve horas de la capital guatemalteca a donde se lIega por accidentados caminos de terraceria. El guia es Mateo Pablo, maya chuj, que perdio a su familia durante la operacion militar de 1982 y que, coma otras 12 personas, sobrevivio escondiéndose en el monte y después coma refugiado en Chiapas. La vida de Mateo Pablo, qui en vive en Montreal, es diferente de quienes se quedaron en el pais y ahora padecen hambre y desnutricion coma consecuencia de la sequia que destruyo miles de hectareas de cultivos, no solo en Guatemala si no en otros paises centroamericanos coma Nicaragua y El Salvador, que también se recuperan de guerras civiles en las que murieron miles de personas. Los ninos padecen desnutricion, sus padres no tienen medios para vol ver a sembrar, miles de campesinos perdieron su fuente de trabajo en las fincas cafetaleras - en crisis por la caida deI precio intemacional deI grano -, y en los proximos meses es posible que la situacion se agrave aun mas, coma han advertido diversos grupos de ayuda humanitaria coma el Programa Mundial de Alimentos de la ONU. Pero los gobiernos de Nicaragua y Guatemala insistian hasta hace poco en que no habia hambruna en esos paises y que algunos sectores, especialmente el militar, se niegan a reconocer su participacion en las violaciones a los derechos humanos. Menchu confio en que el documental "lIegue a muchas personas, que por fin puedan mirar la dimension de esa tragedia... y tengan el coraje para unirse a la voz de los que buscamos justicia, persecucion penal, juzgamiento y castigo a los responsables de genocidio y terrorismo, especialmente 10 ocurrido en Guatemala que es terrorismo de Estado". Lo principal es evitar que se pierda la memoria, porque "hay una inercia muy grande de olvidar 10 que paso en Guatemala", destaco el fotografo guatemalteco Daniel Hernandez-Salazar, otro de los protagonistas deI documentaI. Sus fotos fueron utilizadas para ilustrar los cuatro tomos deI informe Guatemala nunca mas , que responsabilizo a los militares de la mayoria de las violaciones a los derechos humanos y, en menor grado, a la guerrilla. A esa misma conclusion lIego la Comision para el Esclarecimiento Historico, auspiciada por la ONU, senalo Amnistia Internacional (AI) en su informe deI ano 2000 en el cual denuncio que, pese a algunos avances, las investigaciones fueron lentas y en muchos casos las personas declaradas culpables recibieron condenas "que no se correspondian con la gravedad del conflicto". A esto se suma la impunidad que cubre la mayoria de las violaciones a las garantias individuales cometidas después de la firma de la paz (1996), como el asesinato deI obispo Juan Gerardi, en abril de 1998, apenas dos dias después de que presento e] informe Nunca mas . Hechos sin esclarecer En Guatemala, Argentina y Chile "a pesar de que hubo ciertos progresos en la forma de afrontar un legado de violaciones masivas de derechos humanos, ]a mayoria de esos abusos quedaron impunes y la verdad de los hechos no fue esclarecida", agrego AI. En el debate posterior a la presentacion deI documentai, Menchu Tum subrayo que "victimas y victimarios aun comparten la calle, el pueblo, las montanas. Los victimarios estan sobre las victimas y por eso en muchos lugares aun no se han podido iniciar las exhumaciones". Ahora es importante que las victimas y sus familiares testifiquen para lIevar a los responsables ante la justicia. Esto no significa que "estemos reaccionando como reaccionaron muchos lideres mundiales frente a los atentados en Estados Unidos", asevero la activista y critico de forma tajante el discurso deI "ojo por ojo" adoptado por los lideres de Occidente tras los ataques. "Nuestros muertos valen 10 mismo que todos los muertos por terrorismo, solo que los nuestros son producto deI terrorismo de Estado", subrayo antes de reconocer los avances en materia de derecho internaciona] por el arresto dei ex dictador chileno Augusto Pinochet y de varios represores argentinos. El siguiente paso es lograr que un tribunal enjuicie a los responsables de los crimenes de lesa humanidad cometidos en Guatemala, comenzando por el actual presidente deI Congreso y ex presidente defaelo Efrain Rios Montt, y siendo mas ambiciosos, un proceso contra Estados Unidos y Henry Kissinger por su "participacion planificada y sistematica" en la Operacion Condor . * * * Haut / top
VIERNES 5 DE OCTUBRE DEL 2001 Opinion, pagina 13 Con la Mochila al Hombro La Palabra Desenterrada Cesar Montes, cmontes (a) intelnet.net.gt
Presenciar el estreno mundial del documental: La Palabra Desenterrada , sobre el regreso de Mateo Pablo a su aldea Petanac, es emocionante. Llega con una acompanante canadiense y con Daniel Hernandez-Salazar a la exhumacion de los cadaveres de los masacrados en su aldea. Solamente 13 sobrevivieron. Las mujeres jovenes fueron violadas. Luego, junto a las ancianas y ninos, todas fueron asesinadas con granadas de mano. A las embarazadas les extrajeron deI vientre a sus hijos. Los hombres fueron matados a golpes, con bayonetas y balazos. Se hicieron apresuradamente fosas comunes, adonde lanzaron sus cadaveres en el caso de los varones. La choza donde yacian los cadaveres de las mujeres y ninas fue incendiada. Unas paladas de tierra fue el unico que cubrio las cenizas. El relata de los sobrevivientes y testigos oculares lo corroboran los huesos que al ser desenterrados demuestran las fracturas craneales, las quemaduras de huesos y ropa. Las osamentas cuentan su propia historia. Estaba en la Cineteca Nacional de México, perplejo, mirando las escenas que se han repetido una y otra vez a lo largo de toda la zona occidental y el Altiplano. Recordaba como estas practicas se habian iniciado en el oriente deI pais desde la década 1960. Las imagenes de los Cuchumatanes, con su esplendor como testigos de este acto de exhumacion, me regresaron, con nostalgia, a los momentos que después de 1972 visitamos por primera vez parajes como estos, olvidados por todos los gobiernos. Alli, los campesinos comian aves durante la época de la migracion. Por la noche encendian fogatas que atraîan a los pâjaros y palomas, que eran capturados golpeandolos con ramas y palos. Era toda una fiesta, porque durante el resto del ano la carne se escaseaba en la dieta diaria. La desnutricion era evidente. Muchas de esas aldeas nos obligaron a compartir nuestras provisiones de emergencia con los ninas, ancianos y embarazadas. El gobierno solo se acordo de esas aldeas para enviar soldados a masacrar a los pobladores cuando aparecieron las guerrillas. Recordaba todo aquello, absorto en el documentaI que captaba la inmensidad de las montafias y canadas, cuando de pronto algo me devolvio a México. Varios de los espectadores sollozaban conteniendo lagrimas. Otros, en silencio, demostraban indignacion y coraje en sus miradas. La calidad del trabajo de Mary Ellen Davis dejo estupefactos a los espectadores. AI finalizar la exhumacion, el entierro de los restos fue sobrecogedor. No puedo imaginar qué reaccion produzca la exhibicion de este documentaI en Guatemala y en los pueblos afectados. Es un homenaje con toda la calidad de artistas. Finaliza con la chirimia y el tun, con monotonia y lamento que suena a grito desgarrador. Después, un panel encabezado por la premio Nobel, senora Rigoberta Menchu, Mary Ellen, Daniel, Gustavo Meono, con preguntas y respuestas. Dijo Rigoberta: "Cuantas veces en el mundo me pidieron que olvidara todo, que no removiera el pasado, que si lo que buscaba era venganza. Expliqué que era justicia y no venganza. Ahora muchos claman por venganza, la justifican por los hechos del 11 de septiembre. Nuestros muertos valen lo mismo que todos los muertos par terrorismo." Estas masacres fueron cometidas por el Ejército de Guatemala, y con conocimiento deI Gobierno, de Estados-Unidos, que armaba, financiaba y asesoraba a los gobiernos de laépoca. Rigoberta no tomo el camino de la revancha, sino el de la paz, de la terca confianza en los tribunales, se opuso a la politica de ojo por ojo. Por eso le dieron el Premio Nobel de la Paz. Por eso pretende reunir a todos los premios Nobel en Nueva York, para que se termine el terrorismo de los estados y todo tipo de terrorismo por medio de la aplicacion de la justicia con la aplicacion de la justicia internacional. Al dia siguiente, en los periodicos, me enfrenté con las noticias de muertes por hambre de ninos y adultos en Guatemala. A pesar de haber escrito sobre ello, me volvio a doler la noticia. Quiza porque La Palabra Desenterrada me puso mas sensible, si acaso cabe mas, al sufrimiento deI pueblo que antes masacraba Rios Montt y ahora los deja morir de hambre con el gobierno de su partido. Los ojos de los enterrados en fosas comunes miran fijamente al genéraI de tierra arrasada; los ojos de las ninas que dia a dia mueren de hambre, también.
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© Daniel Hernández-Salazar |
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